Il
se regarde et il se souvient. Il se rejette et il se reprend. Il s'écoute
et il s'immisce.
La
fenêtre est un espace qu'il ferme sur le bruit. Il y a deux fenêtres
à barreaux ciselés. Il y en a même trois, l'une derrière lui et les
deux autres sur sa gauche, de chaque côté d’une porte. Mais il n'en
voit que deux. Celle de derrière est cachée en partie par une étagère
de métal, des piles de papiers, de la poussière. Elle lui donne sa
lumière, et il ne la voit pas. Ce téléphone lui semble énorme. Il
est noir et lourd, avec un cordon droit dont la gaine s'effiloche. Dans
la main, il semble trop grand, trop aigu.
Il
se regarde et il se souvient. Il faut partir.
Entre
les deux fenêtres, la porte ne donne sur rien, une galerie de pierre
qui entoure la maison sur trois côtés. Personne n'y va jamais. Elle
recueille seulement les odeurs de la ville, les monceaux de feuilles
mortes de tous les automnes passés, quelques débris abandonnés là,
le nid d'un oiseau peut-être. Tout est couvert de cette poussière
blanche, dure comme le sable, que le vent apporte par dérision. Elle
n'est pas condamnée. La clé est dans la serrure, fidèle et inutile.
Devant
lui, cinq fauteuils vides le regardent insolemment. Ce sont des
fauteuils de jardin, une armature de métal noir entourée d'une corde
de plastique de couleur. Ils sont laids. Il y en a trois verts, un bleu
et un rouge. Ils sont distendus, inconfortables. C'est égal. Ils ont
fait leur temps. Devant eux, un verre de café turc est abandonné sur
une table basse, ovale, noire et tachée. Le marc est desséché au fond
du verre, il a laissé une coulée brunâtre et pointillée sur la
paroi. Elle dessine une parabole brisée.
Il
regarde et il sait que tout est laid. Il ne se voit pas. C'est inutile.
Ses cheveux sont collés sur le côté droit de son front. Il n'a pas
mal.
Derrière
lui, un arbre agite ses branches dans le vent. Il cache tout. Il se
presse contre la maison, il la protège, il la dissimule, il s'y repose.
Il écoute et il essaie de glisser ses bruits dans les destins qui se
jouent. Il ne comprend pas ces destins. Les arbres ne comprennent pas.
Mais ils sont présents. Ils tendent leurs branches à l'écorce claire,
ils agitent leurs petites feuilles blanches et vertes ou les fines lames
vert sombre de leurs senteurs épicées vers ceux qui bougent dans ce
carré de pierre, vers ceux qui bougeaient.
Le
fil du téléphone fait un angle derrière l'étagère puis traverse la
pièce en diagonale. Il serpente sous un vieux kilim un peu déchiré,
et se plante dans un bouton de la paroi, au pied de la deuxième porte.
Il
y a trois portes, celle qui sépare les deux fenêtres sur sa gauche et
une autre en face de lui, sur la droite de la paroi. Elle est peinte en
brun clair. Elle est ouverte. Elle donne sur un couloir carrelé. Les
ombres y sont nettes. Elles viennent du néon de la chambre voisine. Au
bout du couloir, juste à gauche de la porte, Nouri a éteint son réchaud,
coupé le gaz de la bombonne, tiré le rideau de la fenêtre, dévissé
l'ampoule en se brûlant les doigts. La porte est restée ouverte. Il en
sort une lumière sablée que coupe le faisceau froid du néon.
Personne
n'est là. Ils auront oublié d'éteindre, c'est tout. Ou c'est lui-même
qui a pressé l’interrupteur en passant. La nuit est en train de
tomber. Le ciel est brun. On entend encore un coup de feu de temps en
temps, pas très loin, un claquement sec suivi de rumeurs. Et puis ça
passe.
La
nuit tombe. Il serait temps qu'il allume. Une lampe d'architecte baisse
tristement son capuchon de métal rouge au-dessus du téléphone. Ses
deux bras sont repliés l'un contre l'autre. Un ressort pend, sa boucle
cassée. Elle est fixée par un étau au rebord du bureau où il est
assis. On l'a déplacée plusieurs fois. Elle a laissé des marques jaunâtres
dans le bois peint en noir, des creux, des déchirures.
Le
téléphone ne sonne pas. Il n'est pas sûr qu'il attende un appel.
Et
il y a la troisième porte, à côté de la fenêtre qui se trouve derrière
lui cachée aux deux tiers par l’étagère de métal. Il y a là
quelques livres penchés, des papiers en tas imprécis, des journaux,
des classeurs gris et noirs, deux colonnes de casier de plastique aux
couleurs ternes qui vomissent des copies de télex, des formulaires, des
copies roses et des copies jaunes, et quelques bibelots, plaques de bois
gravé, bouteille de sable, cadeaux épars, manchettes oubliées,
importances passées.
Ici
aussi, la clé est dans la serrure. Il y a des années qu'on n'y a pas
touché. Elle a gardé son étiquette de plastique vert.
Sur
sa droite, regardant la pièce de ses deux tubes blancs, il y a un
chauffage à gaz. Il est éteint. Il fait cru. Le silence est très présent.
Mais il ne l'allumera pas. La bombonne est vide peut-être, ou il n'a
pas d'allumettes, ou il ne fait pas si froid, ou il est dans d'autres
pensées.
Il
a devant lui une pile de copies vertes, des demi-feuilles percées déjà
des deux trous sur le côté gauche qui permettront à Lamda de les
classer dès qu'il y aura mis son visa. La pile est haute, forcément,
un peu plus épaisse chaque jour. Les gens ont peur.
Il
sait que sa tête est humide. Il ne veut pas le voir. Il ne veut pas se
regarder. Il ne veut pas savoir. Il se rejette. Mais son coeur bat, il
le sent bien, son coeur et son corps tout entier. Il se sent battre. Ses
mains sont blanches et moites. Il ne peut pas éviter de le voir. Les
copies vertes collent à ses doigts.
Les
rayons du bas contiennent des classeurs noirs placés par ordre
chronologique de gauche à droite et de bas en haut. Les étiquettes
sont brunes, puis beiges, puis crème, puis blanches. Les années sont
inscrites en noir. Certaines ont deux classeurs, une seule en a trois.
Les premières sont écrites à l'encre noire. On sent la gravité de
l'employé, le travail minutieux, un peu raide. Puis le feutre a
remplacé l'encre de chine, et la main a supplanté le pochoir. Les écritures
varient, droites ou penchées, grasses ou fines, sûres ou inquiètes.
Le dernier classeur, celui dont l'étiquette est encore de neige, ne
porte pas de date.
Autour
des copies, il y a d'autres papiers sur le bureau, des enveloppes déchirées
au doigt, un autre verre de café turc, des stylos, des cartouches
d'encre, un vase à demi plein d'eau brune d'où se penche une rose fanée,
un galet de bois, un chapelet d'oeil-de-chat enroulé sur lui-même
comme un serpent, une toupie, un coupe-papier, quelques agrafes,
quelques élastiques, un panier d'osier où sont couchés quelques
crayons, des feuilles éparses, des notes, des billets écornés, un
presse-papier en forme de pyramide, quelques journaux que personne n'a dépliés,
un sous-main de cuir usé, plein de poussière, de crasse et de secrets.
Il y a dix ans qu'il ne s'en sépare pas.
Tout
est fermé. Rien ne dort. Les troubles s'étendent. On tire maintenant
à balles réelles. Demain sera pire peut-être. Chaque jour compte ses
morts et ses angoisses. Il faut sortir. Il faut finir. Il ne faudra plus
oublier. On oubliera. Il faut partir.
Le
néon ne faiblit pas. La lumière baisse par les fenêtres et le néon
se fait plus criard.
Il
est au premier étage. D'ici on pourrait voir toute la ville s'il n'y
avait ces murs et ces cyprès. Un verrait une colonne de fumée noire
qui monte des collines voisines, une fumée lourde mais peu épaisse. Il
va sentir l'odeur, le mélange d'essence et de caoutchouc, l'impression
âcre de déjà-vu, la fatigue.
Ses
vêtements lui semblent étriqués. Il manque d'air. Il porte une veste
noire usée aux coudes et autour des poches. Elle creuse ses plis aux épaules.
Le revers rougit lentement, s'épaissit d'une glu visqueuse. Il garde
les deux mains devant lui. Il ne touche plus son corps, les bras séparés,
les jambes séparées, la tête encore aussi droite que possible. Il ne
veut plus que son corps se touche, il ne veut plus rien savoir, il ne
veut plus se savoir.
Aucune
image ne vient jusqu'à lui. Elles pourraient pourtant. Images de gens
qui courent et qui se protègent, images de violence, images de sang. Et
bien plus que des images. Des sons, des odeurs, des épaisseurs, et le
partage, les nausées, la réponse des entrailles à la cruauté des
yeux, les éclairs, les peurs, les tremblements.
Ce
qui le prend ici, c'est l'odeur poudrée des photocopies. Quelques
grains lui restent sur les doigts, collants, comme la craie de
l'instituteur.
Dans
le couloir, coupée par la lumière du néon, une petite bibliothèque
contient la collection d'une revue beige. Elle doit être complète. Les
dates forment une ligne grise et floue qui serpente sur le rayon.
Quelques numéros sont posés à plat au-dessus des autres. Tout doit être
poussiéreux. Au-dessus de la bibliothèque, il n'y a rien, que quelques
traces noirâtres, quelques taches brunes qu'il connaît par coeur.
Elles n'ont pas de sens. Elles n'évoquent rien.
Le
téléphone paraît de plus en plus lourd. Il a résisté à tout. Il a
grésillé depuis trente ans sous les confidences et les tempêtes,
impassible et fidèle, peut-être indifférent. Parfois il s'est tu. Aux
heures où la mort se répandait dans la ville, il faisait silence, il
se montrait lourd, vide et glacé. Il ne sonnera pas ce soir.
Qui
donc a pu choisir des fauteuils aussi laids? Et pourquoi cinq? Et
pourquoi ces couleurs, et pourquoi dépareillés? Le bleu lui semble
noir soudain. Peut-être qu'il a toujours vu bleu ce qui était noir en
réalité? Peut-être qu'il s'est trompé dans l'importance des choses.
C'est possible. Il a manqué d'attention. Il a été superficiel et
malveillant. Il a détesté des choses qui ne lui avaient rien fait.
Il
tient un stylo dans la main droite. Il le manie avec peine. Il applique
son visa sur chaque feuille verte, un dessin maladroit qui ressemble à
deux pattes d'abeille alourdies de pollen. Puis il tourne la feuille de
la main gauche, vers le haut, comme on tourne les pages d'un calendrier.
Chaque copie est numérotée. L'ordre ne doit pas changer. Il ne lit
pas. Il signe seulement. Il a déjà tout lu. Il a pleuré sur d'autres
feuilles semblables, sur d'autres histoires, sur d'autres appels, mille
fois les mêmes. Mais aujourd'hui aucun malheur ne peut plus rattraper
le sien. Il résiste. Il concentre ses forces.
D'ailleurs
l'obscurité augmente. La nuit est presque tombée. Un réverbère
crache dans la pièce une lumière cassante. Les ombres sont violentes.
Quelqu'un
s'est assis sur l'un des fauteuils. Il est apparu sans bruit. Il sourit.
Il est plus jeune. Son oeil brille. C'est la seule chose qui brille sur
ce siège qu'il ne creuse pas. Il s'est assis sur le deuxième fauteuil.
Il a évité le noir qui est le premier et il a choisi un des verts. Il
appuie un pied sur le rebord de la table. Ses chaussures portent la
poussière d'un premier tour de ville.
Les
tiroirs ne contiennent rien, un peu de tout, des restes, des souvenirs
et des choses abandonnées. Ses tiroirs sont un débarras. Il y enferme
ce qu'il ne veut pas voir, ou ce qu'il veut cacher, des objets, des
papiers, des adresses, une boîte d'aspirines, des enveloppes et du
papier jaunis sur la tranche, un dossier sous couverture rose barrée de
l'inscriptions Strictement
confidentiel, le porte-clés en forme de locomotive verte et rouge
qui siffle quand on appuie sur la cheminée, un vieux taille-crayon, une
brosse à chaussures, des mouchoirs en papier, la prise du ventilateur
dont le cordon pend derrière lui montrant deux fils de cuivre fourchus,
un peu de tout, presque rien. Une serrure est bouchée par un débris de
la clé. Tout ça n'a pas d'importance.
Il
se regarde. Il regarde ce personnage assis devant lui, qui portait déjà
la même veste que lui. Il regarde le fauteuil à travers lui. C'était
frais. Tout était jeune et courageux, la peau, la veste, les cheveux,
le sourire. Tout était friand de la vie, tout était avide, tout était
urgent. L'odeur de cardamome remplissait les bureaux. Le marc du premier
café lui noircissait les dents mais n'effaçait pas son sourire. Nouri
était inquiet. Il ajoutait du sucre par poignées dans la cafetière
conique et il remuait sauvagement pendant que montait la mousse. C'était
du sirop de café, on rajoutait de l’eau en cachette.
Les
copies vertes se suivent péniblement. Chaque mouvement est douloureux.
Le monde s'alourdit sur ses épaules, et il rétrécit. La pile ne
diminue pas. Il sent la vie s'écouler lentement de sa tempe, il la sent
chaude et épaisse, il la sent nue et défigurée. Il cesse d'entendre.
Les
feuilles de l'arbre jouent avec la lumière du réverbère. C'est une
lumière lunaire. Cette chambre devient une serre, tout de verre et
d'ombres.
Il
regarde le fauteuil où il s'était assis le premier jour. Il n'a pas
changé. Il se souvient et il se rejette. L'image le regarde, il semble
qu'elle parle. Mais ce n'est pas à lui qu'elle s'adresse. C'est à
quelqu'un d'autre, qui était assis jadis sur le fauteuil où il se
cramponne ce soir. Tout était limpide. L'avenir se soumettrait. Il
parlait d'ailleurs. Il voyait haut et loin. Il était propre. Les cordes
du fauteuil strient cette image comme si elles devaient la découper en
fines lamelles, comme si elle devait s'effondrer à travers elles, comme
s'effondre une statue de sable humide au soleil.
Ses
mains n'ont plus de couleur. Elles sont devenues grises et noires. Elles
tracent encore les deux pattes d'abeille, richesse et butin précieux.
Le liquide noir qui coule de sa tempe couvre maintenant sa poitrine. Il
descend le long du bras. Il doit tacher le sol sous le fauteuil. Il est
tout à la fois la chaleur et le froid. Il brûle et il blesse. La
douleur est intense, sourde et vive, mais elle semble distante,
irradiante et lointaine.
Le
fauteuil grince derrière le bureau. Il serait temps d'agir, d'appeler,
de tenter quelque chose. Il se vide lentement dans la nuit qui résonne
encore. Le téléphone est à portée de sa main. Il suffit de décrocher,
de composer trois chiffres. Ensuite il pourra s'évanouir.
En
face de lui, l'image assise sur le fauteuil vert exprime sa joie. C'était
possible. Elle rayonne. Elle aime. Elle s'immisce dans chaque chose
qu'elle voit. Elle observe, elle interroge, elle comprend. La mort lui
échappe. Elle ne sait rien encore. Elle n'a pas rencontré la peur.
Elle ne s'est pas brisée contre l'irréparable. Elle ne craint pas la
poussière. Peut-être qu'elle le nargue. Non, elle n'imagine pas la détresse,
elle n'a pas les moyens de s'en moquer.
Il
essaie de la quitter des yeux. Il essaie de ne pas mesurer sa déchéance.
À quoi bon? Il n'y a pas de témoin. Il est seul à pouvoir se comparer
à lui-même. Il est seul à savoir. Et il n'y aura pas de juge, ou il
est son seul juge. Colères, joies et douleurs, tout s'enroule sur soi-même
comme le chapelet d'oeil-de-chat, tout se résorbe, à mesure qu'il se
dissout en lui-même.
Et
pourtant il ne peut pas détourner les yeux. Le temps ne lui permet pas.
Le temps est devant lui et il lui interdit de faire autre chose que
regretter. Son front est humide et glacé. Il va devenir spongieux. Il
regrette et il rejette. Et il se reprend pour regretter encore. Et il
rejette encore. Il est entouré de papiers cornés, parcourus hâtivement
et laissés pour plus tard, laissés pour ne jamais être repris. Il est
enveloppé des strates de ses oublis, de ses ambitions élimées, tachées
de bavures d'encre et d'éclaboussures de café. Ses doigts froissent
les copies vertes. Il n'a plus la force de les retourner. Il les
repousse seulement.
Assis
devant lui, il retire sa veste avec un sourire. Il est en train de
parler, mais il n'entend plus. Il se passe l'avant-bras sur le front et
il secoue sa main comme pour en faire tomber l'eau. Et il tourne vers
lui ses yeux qui rient comme sa bouche, qui parlent comme elle. Et il
les refuse. Pourquoi est-ce qu'il devrait accepter maintenant la joie de
vivre qui lui a fui entre les doigts, peu à peu, sans qu’il s’en
aperçoive vraiment, depuis le jour où il s’est assis à ce bureau?
La
lumière de la pièce voisine a un sursaut. C'est une première
faiblesse. Il en viendra d'autres.
Sa
main gauche ne peut plus pousser les feuilles. Elle les écorne un peu,
c'est tout. Ses doigts sont gourds comme si la vie les avait déjà
quittés. C'est la dernière fois qu'il trace son petit dessin au bas
d'une copie verte. Il ne peut plus. Le néon de la pièce voisine se met
à clignoter pour quelques secondes, puis retrouve des forces. La
bibliothèque du couloir vacille avec lui, elle disparaît dans la nuit,
puis elle revient dans la blancheur qui la divise.
La
vision a disparu du fauteuil, aussi simplement qu'elle était venue. Il
est seul. Lentement il s'infiltre dans la nuit, lentement tout se ferme
dans la lumière tranchée. C'est Nouri qui le trouvera demain matin en
ouvrant les bureaux. À moins qu'il ne puisse demander de l'aide encore,
trouver la force de soulever le téléphone, de faire tourner le disque,
de parler, d’appeler au secours, de dire où il se trouve.
Le
son affaibli de sa voix suivrait le fil du téléphone, passerait sous
le kilim, sous les traces de sang qu'il a laissées par terre en venant
se réfugier là, et se perdrait dans les murs, dans les fils, dans les
airs, à travers les arbres qui obstruent les fenêtres, jusqu'à des
oreilles amies.
Dans
un dernier effort, il regarde sa main ,
il la jette vers le téléphone. Elle y arrive. Elle se pose sur
l’appareil. Elle s'y accroche. Elle ne peut pas le soulever. Elle
essaie de le faire basculer. Elle en fait une canne. Le sang coule de
son coude en gouttes sourdes et noires. Il est trop tard. Les fenêtres
sont fermées. La ville crépite et la rumeur enfle.
Entre
les deux fenêtres, il y a une porte qui ne donne sur rien et qui est
fermée. Il se regarde et il voit une porte.